Interview de Mickaël Ferriz, auteur autoédité

Interview de Mickaël Ferriz, auteur autoédité

Mickaël Ferriz est un auteur confirmé qui a déjà publié plusieurs ouvrages de littérature, notamment en autoédition. Il a choisi Bookelis pour son dernier livre, un recueil de nouvelles intitulé Le quatrième soir. Nous l'avons interviewé.

Mickaël Ferriz, pouvez-vous nous présenter votre dernier livre ?

M. F. : Mon livre est un recueil de six nouvelles dans lequel j’ai mis en scène des hommes, artistes pour la plupart, musiciens, écrivains, qui ont perdu la personne qui leur était la plus proche. En d’autres termes, ils se sont fait larguer et doivent comme ils le peuvent, apprendre à vivre de cette manière nouvelle, c'est-à-dire seuls, oubliés, certains avec cette inspiration souvent ennemie et d’autres avec l’alcool, ce vieux démon. Bien entendu cela les désole, les révolte, mais ils sont artistes, endurcis donc et savent ce que c’est qu’est de se retrouver seuls. Alors ils tiennent la route. Finalement ce petit livre parle de gens comme vous et moi, car au fond, artiste, tout le monde l’est.

 

"On reproduit ce qu’on admire"

 

Le premier livre que vous avez publié était un recueil de poésies. Vous avez depuis écrit et publié plusieurs recueils de nouvelles et romans. Est-ce un choix définitif ou retournerez-vous un jour à vos premières amours littéraires ?

M.F. : Après Au fil des mots, mon premier livre de poèmes, j’ai écrit un roman qui s’est plutôt bien vendu. Mais la forme littéraire dont je suis le plus proche est sans conteste la nouvelle. Je suis admirateur de Raymond Carver et Charles Bukowski – véritables génies dans le domaine. Et c’est de les avoir lus sans relâche qui m’a poussé à m’y coller. Vous savez ce que c’est, on reproduit ce qu’on admire.

D’autre part, je ne pense pas être assez préparé à passer six mois ou plus sur un seul et même texte. La nouvelle possède un rythme que n’a pas le roman, et qui m’attire considérablement. La nouvelle se doit d’être courte, donc rapide. À la lecture, une nouvelle bien écrite est une claque, une réflexion.

En ce qui concerne la poésie, je n’ai pas pour projet d’y revenir prochainement, en tout cas pour la publication. Il m’arrive encore de griffonner quelques vers, pas de quoi en faire un recueil. Mais vous savez ce qu’on dit des premières amours. On y revient toujours.

 

"Pour un auteur, le but est d’être lu [...] Bookelis a compris ça"

 

C’est votre premier livre publié chez Bookelis, mais ce n’est pas la première fois que vous tentez l’aventure de l’autoédition. Qu’est-ce qui vous a décidé à nous rejoindre ?

M.F. : Après mon premier recueil de poésie publié à compte d’auteur (ce qui demande un certain investissement), j’ai découvert l’autoédition et j’ai tout de suite été séduit par ce modèle.

Ainsi un second ouvrage est né, intitulé Sentiments. Puis un autre, mon roman, et mes ventes n’ont jamais été aussi importantes. Pourquoi ? Vous n’attendez pas que les lecteurs se présentent et découvrent votre ouvrage dans les rayons, car c’est impossible si vous n’avez pas un NOM.

L’autoédition vous permet d’être votre propre éditeur. Vous maîtrisez la promotion de votre livre. Vous avez votre destin en main. À partir de là, vous allez vous-même à la rencontre des libraires pour les persuader que votre livre vaut le coup d’être lu. S’en suit forcément davantage de signatures, donc de ventes et de relations. Voilà ce qu’est l’autoédition en général. Sauf que Bookelis a ouvert ses portes, offrant ce qu’une plateforme d’autoédition classique n’offre habituellement pas. C'est-à-dire d’être distribué par le plus grand distributeur de littérature francophone, Hachette Livre. Cela facilite énormément les démarches des auteurs et les libraires vous prennent tout de suite au sérieux. Pour un auteur, le but est d’être lu, reconnu – il ne faut pas se leurrer. Bookelis a compris ça.

 

Un conseil pour les auteurs qui souhaiteraient publier leur premier livre ?

M.F. : Un manuscrit est un objet que votre passion et votre cœur ont bâti. Le laissez dans un tiroir, je peux comprendre, mais le publier c’est tellement mieux !

 

Posté le 11/10/2013 Portraits d'auteurs 0 2045

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