MOJO

Quand Léa et de son frère jumeau, Jean, dix ans, s'installent avec leurs parents dans une vieille ferme aménagée en maison, à la lisière d'un bois inquiétant perdu dans une campagne française, ils ne se doutent pas que cette nouvelle vie loin du tumulte de la ville va devenir l'épicentre d'un cauchemar dont personne n'en sortira indemne. Personnage principale, Léa, jeune fille rêveuse et timide, ne se sent pas à sa place dans cette nouvelle vie que lui ont offerte ses parents avec lesquels, d'ailleurs, elle éprouve des difficultés à tisser des liens d'affections. Cette nature mélancolique est compensée par son frère Jean, qui, lui, casse-cou, intelligent, entraîne sa sœur dans les situations rocambolesques qui sont de nature, le plus souvent, à réveiller le courage de sa sœur. Jean, au début du roman, est l'élément qui déclenche l'intervention du protagoniste. En effet, ce dernier est un homme au corps disproportionné, tout pâle, sans visage, tapi dans sa tanière sous un saule gigantesque avec son serviteur, un monstre aux airs de babouin aux yeux rouges incandescents. Et ce serviteur appelle son maître Mojo. La première apparition de l'antagoniste au personnage principal a lieu dans le bois, alors que Jean à l'idée de le traverser par un soir de pluie pour retourner plus rapidement chez lui. Mojo est là, dans l'ombre, il a vu les enfants. C'est à partir de cet événement que le cauchemar commence. Dorénavant le soir, de la lisière du bois, Mojo les guette à leur chambre. Un soir, Léa le remarque. Terrifiée, elle en fait part à son frère, mais celui-ci refuse de la croire à la description faite de Mojo. Au fur et à mesure des jours, une fois la nuit tombée, une brume anormalement lumineuse s'approche de la maison. C'est l'aura de Mojo. Un soir, cette brume envahie la maison et plonge la famille dans une profonde léthargie. Seule Léa reste éveillée. Le serviteur de Mojo entre dans la chambre des enfants avec le dessein d'enlever son frère Jean, mais c'est sans compter sur la réaction de Léa, qui hurle à tout rompre. A cette réaction, le babouin comme la brume fuient. Quand Léa raconte cette expérience on l'oriente de suite vers un psychiatre. A partir de ce moment du récit, Léa doute sur la fiabilité de son esprit. Puisqu'on la considère comme folle, c'est qu'elle doit être folle ! Mais c'est sans compter sur l'insistance de Mojo et de son serviteur à témoigner de leur présence. Ils veulent la rendre folle ! Un soir, alors que Léa parvient enfin à s'endormir, son frère est enlevé. Les parents et la police se lancent à sa recherche, mais en vain. Léa est la seule à pouvoir le récupérer. Elle s'élance dans le bois vers le saule, demeure du monstre. Trouvera-t-elle la force d'affronter le cauchemar et surtout de délivrer son frère ? Au-delà du côté fantaisiste du roman, celui-ci est axé sur un thème qui m'est chère : le dépassement de soi. Le deuxième axe est le dédoublement de personnalité. Un dédoublement de personnalité présent aussi bien chez Mojo que chez le personnage principal.