Rencontre avec Nicole Nonin Grau

Rencontre avec Nicole Nonin Grau

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Après une carrière administrative et 2 années de reportages, Nicole Nonin Grau se consacre désormais à ses ouvrages qui accompagnent sa vie librement. Ce choix la satisfait pleinement et l’écriture est, pour cette auteure, une véritable thérapie. 

" Publier un livre est une démarche importante pour l'auteur et il ne peut le faire que lorsqu'il est prêt. Se mettre en avant c'est accepter la critique,  se rendre visible voire se mettre en danger. "

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ce livre ?

Je ne sais pas ce qui m'a donné envie d'écrire mais je sais que l'écriture a sillonné ma vie : une évidence aussi bien pour moi que pour mon entourage.  J'ai souvent dit : "l'écriture est une thérapie qui ne coute rien à la Sécurité Sociale". Une constatation que je tiens pour vraie. La musique des mots m'enchante, elle s'organise sur la partition des lignes et s'orchestre dans son ensemble. A mon sens, je suis née avec l'envie d'écrire et je ne me suis guère posée de question. L'on me disait que j'avais l'écriture facile et un style agréable... Je me demande donc encore aujourd'hui pourquoi je n'ai pas publié mes écrits avant ? Les résurgences de souvenirs et d'expériences ont mis en inspiration "Les Etincelles de l'instant".

 

Avez-vous des auteurs de référence à citer qui influencent votre écriture ?

George Sand, sans nul doute, tant pour l'auteur que pour l’œuvre car elle a été une inspiratrice politique et avait des positions avant-gardistes. Elle ne craignait pas de choquer dès l'instant que les idées qu'elle défendait soutenaient sa propre conviction. J'ajouterai Victor Hugo qui a été le grand témoin de son siècle et a construit une œuvre magistrale. Ils avaient tous deux un dénominateur commun : l'humanité. L'une défendait la cause des femmes et l'autre luttait contre la peine de mort.
Le fait de revisiter ce type d'ouvrages crée une distance et donne de la portée à l'écriture contemporaine. Cela permet de créer un parallèle et d'en analyser les évolutions. J'ai beaucoup aimé aussi Françoise Sagan qui savait si finement dépeindre sa société. Une lecture qui reste après!
J'aime tremper ma plume "dans le vécu" : une manière d'être aussi un témoin de mon temps. Chaque témoignage est une transmission. J'ai besoin d'admirer pour être inspirée.

 

De façon globale, en publiant un livre, quel est votre objectif principal ?

Publier un livre est une démarche importante pour l'auteur et il ne peut le faire que lorsqu'il est prêt. Se mettre en avant c'est accepter la critique,  se rendre visible voire se mettre en danger. Il faut se blinder et prendre de la distance pour rester sain dans l'initiative. A ce jeu, souvent la rectitude paie. La publication est une reconnaissance et sa matérialisation une valeur. Écrire un livre et ne pas le publier serait l’œuvre d'un timide.

 

Pourquoi avoir choisi l’autoédition pour publier votre ouvrage ?

L'autoédition offre une liberté d'action considérable et fait gagner du temps. Une fois terminé le livre est mis en ligne peu de temps après.  Il épargne la longue et lente soumission de son manuscrit aux éditeurs qui dédaignent à publier les auteurs peu connus. Ils misent donc souvent sur le renom ou le succès : ici pas de prise de risque. Chaque auteur le sait. La course à la reconnaissance n'est que la recherche d'un espace pour ses textes. C'est un vrai courage !

 

Quelles actions marketing allez-vous mener pour faire connaître votre livre ?

J'explore toutes les pistes. J'organise chaque mois des causeries littéraires et je participe aux salons chaque saison. Je donne une grande visibilité à l'ouvrage dès sa parution sur le net. Cela en a été le cas pour "Les étincelles de l'instant" ainsi que pour les 3 premiers ouvrages. Ils ont été chroniqués ou/et critiqués sur les blogs littéraires. Je sais aussi me faire humble. J'écoute ainsi tous les conseils et ceux de Bookelis sont précieux et clairs dans leurs explications. J'ai un compte twitter, facebook et un blog. Je les enrichis. Je suis également les auteurs dont le parcours ressemble au mien, j'observe leur mode opératoire et retiens ce qui leur a réussi. J'ai un e-mailing de tous les libraires francophones à qui j'adresse un communiqué de presse à chaque sortie ou évènement important. Ma liste des options n'est pas exhaustive et je la parfais à chaque évolution. Je participe aux prix littéraires. Mon premier ouvrage a reçu le "Prix Maestro".

 

Vos lecteurs vous ont-ils contacté suite à la lecture de votre 1er livre ? Quelle relation avez-vous avec eux ?

Oui, ils me disent à peu près tous la même chose : une écriture poétique et personnelle qui soutient un message fort.  Je les revois souvent lors de mes déplacements. J'ai fait connaissance lors de mes premières causeries. Je communique avec eux par mail. Ils me donnent leurs impressions. Cet échange est un cadeau ! J'entretiens cette communication.

 

Un conseil que vous donneriez à une personne qui se lance dans l’écriture de son premier livre ?

 Un seul : croire en soi et en son œuvre !

 

Avez-vous d’autres projets d’écriture en cours ?

Oui, je termine "Les françaises ont le regard triste". C'est un roman de pure fiction : une première pour moi.

Posté le 01/12/2015 Portraits d'auteurs 0 1955

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