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Avec son titre à la San Antonio, le dernier roman de Patrick PAITEL s’apparente plutôt, par son contenu, à une version ultramarine des « Copains » de Jules ROMAINS. Cette histoire d’amitié qui se noue, lors de l’incendie de la maison de Daniel, avec celui qui va devenir son « grand frère » de cœur, Julien, se déroule dans l’Archipel des Nouvelles Hébrides, au cours des années précédant l’indépendance de ce territoire. Quelques coups durs vont souder leur relation, mais également des moments d’intense rigolade. Car, si Daniel et Julien occupent les postes respectables de conseillers pédagogiques dans ce condominium franco-anglais, ils n’en sont pas moins, avec quelques autres comparses, d’incorrigibles farceurs. On n’oubliera pas de si tôt les redoutables pièges tendus aux nouveaux arrivants sur l’archipel, quand ces derniers se prennent trop au sérieux ! Mais l’auteur sait se faire tendre, également, quand il évoque ce vieux géographe enthousiaste que les deux compères emmènent au sommet du volcan Yasur, un jour de violente activité de celui-ci.
Il est vrai qu’une telle amitié masculine aurait pu naître aussi bien n’importe où. Mais il y a le contexte si étrange de cette incongruité politico-géographique qu’étaient les Nouvelles Hébrides, qui s’ajoute à l’ambiance du milieu de ces « conseillers » passant d’un îlot à l’autre, au gré d’affectations un peu aléatoires. Ces facteurs donnent un relief tout particulier à la relation de Daniel et Julien, mais aussi à la vie de leurs familles et des quelques Européens isolés sur ces ultimes confettis des empires coloniaux.