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Il y a des meurtres et une enquête. Et pourtant, il est difficile de classer le dernier livre de Patrick PAITEL dans la catégorie des romans « policiers. Cette histoire, bien ancrée dans notre 21ème siècle, nous tend un miroir, hélas, trop fidèle de notre société, malade de la disparition des valeurs qui maintenaient, jusqu’ici, sa cohésion. A travers une série de témoignages, nous découvrons une émouvante galerie de portraits : tous les proches de cette enseignante soupçonnée d’éliminer de jeunes délinquants. En brossant, l’un après l’autre, le portrait d’une femme admirable, ils parlent aussi d’eux-mêmes et de leur vie qui a été bousculée par tous ces drames.
L’auteur met le doigt sur ce qui nous fait le plus mal aujourd’hui : dans une Europe pacifiée depuis 70 ans, où les démocraties ont remplacé des régimes totalitaires, la barbarie est néanmoins de retour et gangrène nos cités. Patrick PAITEL refuse toute stigmatisation : nous nous attachons à tous ses personnages, quelle que soit leur appartenance raciale ou religieuse. Mais il refuse aussi tout angélisme : l’intégrisme religieux, comme la démission des éducateurs, le défaitisme de la police, le cynisme des politiques ou l’hypocrisie de la presse sont clairement dénoncés.
Ce livre sonne comme un avertissement : lorsque les assassins sont poursuivis, comme dans ce roman, par des « justiciers » et non par la police et la justice, notre société est en grand danger.
Christian PIERRE
Ce roman bio, garanti par l'auteur sans un seul verbe "être" ni un seul pronom "qui", pollueurs de la littérature, nous prend aux tripes dès la première page et ne nous lâche pas jusqu'à la dernière. On se sent tour à tour révolté, dégoûté, malheureux pour certains personnages et puis soudain, l'auteur nous fait sourire ou même éclater de rire! Vraiment, nous aussi, à l'instar du commissaire, il nous roule dans la farine. Je ne vois qu'un mot pour juger ce polar d'un genre inédit: parfait!