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La poésie s’accommode souvent de la forme bien connue des quatrains. Les « sixains » que nous propose Patrick PAITEL permettent à l’auteur de développer des réflexions sur les sujets les plus divers. Le sous-titre « Pensées ne rimant pas à grand-chose » relève de l’autodérision, car les sentiments, les émotions et les confidences esquissés n’ont rien de gratuits. Si l’humour est toujours présent, ce n’est toutefois pas par hasard que ce petit ouvrage, joliment mis en page, offre à chaque lettre de l’alphabet, un premier sixain thématique qui nous touche d’emblée : A comme Amour, B comme Beauté, C comme cœur…
Ce qui est constant dans l’œuvre de l’auteur, qu’il s’agisse de romans ou de poésie, c’est une réjouissante gourmandise des mots de notre belle langue française. Il mêle volontiers vocabulaire classique et parler populaire au service de belles assonances.
On peut penser qu’en choisissant, parmi tous les sixains accumulés au fil des années, ceux qu’il nous propose dans ce recueil, Patrick PAITEL nous livre un peu de ses obsessions, de ses espoirs, mais surtout de son amour de la vie, par le biais de la poésie.
Louis ARAGON témoignait déjà de cet engagement :
« Le poète a toujours raison
Qui voit plus loin que l’horizon
Et l’avenir est son royaume »
