Votre choix sur les cookies : Nous utilisons des cookies pour assurer le bon fonctionnement de notre site ainsi que pour améliorer l'expérience publicitaire. Indiquez-nous votre choix d'utilisation des cookies ci-dessous.
J'adore pour chaque date le haïku petite-annonce à la Pierre Dac: il vient apporter un peu plus d'humour à cet Agenda Subjectif de l'Histoire de Mars.
Au fur et à mesure que paraissent les tomes constituant cet ambitieux « Agenda subjectif de l’Histoire », le lecteur apprend à connaître son auteur. Ce dernier ne se contente jamais d’une énumération de personnages et d’évènements historiques, sérieux ou anecdotiques. Il les présente à sa manière, tantôt admirative, tantôt ironique ou critique. Pauvres Jacques DOILLON ou Eric ROHMER, habillés…pour l’hiver prochain ! Mais de belles occasions d’hommages nous permettent de découvrir quelques-unes des poésies écrites par Patrick PAITEL : pour Berthe MORISOT, ou encore pour la Journée des Femmes ou la Journée de la Poésie.
On saura gré également à l’auteur de nous rappeler des noms que les jeunes générations mériteraient de rédécouvrir : des écrivains comme TROYAT, GUIMARD, BENOIT, PEREC, MORAND, GUTH, GIONO, provisoirement passés de mode. La réhabilitation du fabuliste FLORIAN est également la bienvenue.
Ce n’est pas non plus par hasard que la belle illustration de chaque couverture mensuelle de l’Agenda attire notre attention sur une personnalité emblématique. Cette fois, il s’agit de Jeanne d’Arc. Une fois de plus, au risque d’être aussi maltraité que Lorant DEUTSCH, P. PAITEL entend assumer notre héritage historique, souvent brouillé par les différentes écoles de pensée qui ont déshumanisé l’HISTOIRE.
Il est d’ailleurs intéressant qu’un auteur qui se déclare non-croyant évoque autant de personnages religieux. Il ne fait en cela que constater, comme tout observateur objectif, qu’avant la séparation de l’Eglise et de l’Etat, les religions chrétiennes ont toujours fortement imprégné la vie politique et artistique de notre pays.
Mais les passages les plus personnels de l’ouvrage sont aussi les plus intéressants. Nous découvrons petit à petit l’environnement personnel de l’auteur. Qu’il s’agisse de sa famille, de ses amis, ou des rencontres culturelles qu’il a faites, nous nous promenons du Vanuatu jusqu’à l’Amérique Centrale, en passant par la France et l’Espagne. Nous découvrons, par petites touches, les évènements de telle ou telle vie d’inconnu(e). Et cet inconnu, qui aurait pu être nous-même, sa vie, calme ou aventureuse, nous semble d’un coup, plus attachante que celle de l’homme célèbre qui est son voisin de page. C’est tout l’intérêt de cet Agenda « SUBJECTIF » !
Christian PIERRE