Et si je me faisais traduire en Anglais !
 A l'aide !   Commencé par luce   2015-04-08 03:48:32 +02:00   Commentaires : 1     Consultations : 2127

  1. luce
    luce Utilisateurs
    Voilà une belle idée que j'imagine intéresserait la plus part des auteurs. Par contre, le gouffre entre la spéculation et le fait de passer à l'acte n'est pas si facile à combler. Ne serait-ce que parce qu'il faudrait trouver une maison d'édition américaine ou anglaise assez motivée. Cependant, il est plutôt rare qu'un auteur qui n'est pas réputé ou chanceux d’une certaine façon, se fait publier en Anglais. Et pourquoi pas? Voilà, la question que je me suis pausé en tant que traducteur professionnel.

    A y réfléchir et selon mon expérience, la principale raison est justement qu'une maison d'édition serait plus confortable à publier les auteurs locaux ainsi que le facteur étranger inconnu, du fait de devoir traduire un livre qu'on ne maîtrise pas la véracité vis à vis son audience. Donc, les maisons d'édition sont la plupart du temps frileuses à l'idée de traduire directement un œuvre étranger.

    Et si le traducteur aguerri pourrait tout à fait rapprocher les desiderata de ces deux bords ; c'est à dire, du côté d'une maison d'édition, le désir de trouver un écrit ou des écrits qui sortent de l'ordinaire et venant d'un autre perspectif culturel, et du côté de l'auteur étranger, le souhait de pouvoir communiquer bien au-delà de sa langue native.

    Voilà que je me suis mis à recenser les éléments pertinents vers cette démarche. Tout d'abord, tous les livres ne sont pas traduisibles forcement, soit par le manque de résonance dans l'autre culture ou de par la thématique traitée (étant trop peu universelle).

    Avant même de considérer un œuvre pour une publication en Anglais les éléments suivant du livre original en Français doivent être pris en compte (et à laisser sous-entendre dans la traduction) :
    - une autorité ou une expérience profonde dans la matière : informations biographiques et/ou professionnelles sur les éléments du préface y compris une bonne note du traducteur (Translator's Note) afin de donner un relief / perspectif aux lecteurs
    - une réflexion / récit profond par rapport à la thématique centrale, les évolutions passées et l'actualité
    - un contexte autre que anglo-saxon, mais complémentaire et donc une bonne addition pour les collections de livre d’une maison d’édition par rapport aux thèmes abordées dans le livre
    - de la part du traducteur, ma capacité de pouvoir rendre un rédactionnel captivant tout en étant fidèle aux idées et texte de base du livre.

    L’intérêt de la démarche c'est que la maison d'édition est souvent enclin à mettre sur le même piédestal tous les livres à publier qu'ils soient étrangers ou non. Donc, le fait de présenter un livre déjà traduit pouvant être apprécié en-soi pour sa valeur intrinsèque et potentielle dans sa collection de livre enlève généralement cet élément d'hésitation. Et justement pour satisfaire ce dernier élément, je suis plutôt sélectif afin de m'assurer que l'œuvre en question a de la résonance pour ces maisons d'édition que ce soit par le thème et l’écrit intrinsèque de même qu'à travers ma capacité à rendre un bon écrit de la traduction.

    En conclusion donc, l’essai est transformé seulement lorsque une traduction de l’œuvre en Anglais est un succès à part entier et il faut mettre les moyens pour y arriver. Puisqu'au final il ne faut pas se faire traduire en Anglais juste pour traduire !
    luce, 2015-04-08 03:48:32 +02:00
  2. (Vous devez vous connecter ou vous inscrire pour poster ici)

Signaler le message

Écrivez votre raison

Log in | Sign up