APPRENDRE À COMPTER ET CALCULER Conte mathématique

Beaucoup d’enfants aimeraient avoir un grand-père comme Pierre PIGNAN, qui, au cours d’un été à la campagne, va faire découvrir à ses petites-filles, comment l’on peut s’amuser avec les chiffres et les nombres, et surtout ce qu’ils peuvent nous apprendre sur les sujets les plus divers.
C’est sous la forme d’un « conte mathématique » que l’ancien Conseiller Pédagogique Patrick PAITEL, - un peu fâché avec l’Education Nationale et ses cadres rigides - nous emmène, à travers un parcours qui semble fantaisiste, dans le monde mystérieux des nombres premiers, des nombres parfaits, ou encore du célèbre « π ».
On s’amuse beaucoup de tous les détours, liés à la vie quotidienne des petites vacancières, qui vont leur permettre de jouer avec l’arithmétique et la géométrie : les jeux de société, la piscine, la taille des groseilles du jardin et beaucoup d’autres prétextes propres à distraire ces triplées futées qui croyaient détester les calculs en tous genres.
Mine de rien, le grand-père - « maître un jour, maître toujours » - ne manque pas une occasion d’emmener les enfants sur les chemins de l’Histoire ou de la Géographie, et les lecteurs adultes en apprendront aussi de belles, sur la numération à travers le temps et l’espace. Un très bel hommage est aussi rendu aux grands philosophes grecs. Quand les « trois cribles du langage » évoqués par Socrate, deviennent pour les enfants, une « passoire à paroles », on regrette que tous les pédagogues n’usent pas d’une telle liberté dans leur transmission du savoir.
Il est heureux qu’aujourd’hui, des écrivains tentent de redonner l’envie de faire un bel apprentissage de nos savoirs fondamentaux. Erik ORSENNA l’a fait avec la grammaire ; Patrick PAITEL avec l’apprentissage de la lecture et de l’écriture (Aprãdraliréaékrir) et désormais avec ce conte mathématique. Il y a peu de chances que l’Education Nationale s’engage un jour dans cette voie. Mais il y a bien des parents qui trouveront dans ces livres des idées simples afin qu’on ne puisse plus parler de « chagrin d’école ».
Christian Pierre