Votre choix sur les cookies : Nous utilisons des cookies pour assurer le bon fonctionnement de notre site ainsi que pour améliorer l'expérience publicitaire. Indiquez-nous votre choix d'utilisation des cookies ci-dessous.
Le plus grand salon du livre de la planète vient de s'achever le 12 octobre après 5 jours intenses. Le salon de Francfort est gigantesque, une ville dans la ville, 8 halls d'exposition, navettes pour se rendre d'une entrée à l'autre, tapis roulants dans des couloirs sans fin, restaurants, bars, jardins, fontaines... 7300 exposants venus de 100 pays, 275.000 visiteurs attendus...!
En 2013, l'autoédition avait mis un pied dans la porte à Francfort.
En 2014, c'est un grand coup d'épaule.
En 2013, l'autoédition avait mis un pied dans la porte à Francfort. En 2014, c'est un grand coup d'épaule: self-publishing ticket 2014 donnant accès au salon; self-publishing guided tour (visite guidée de plusieurs prestataires d'autoédition); guide pour les auteurs sous la forme d'une brochure imprimée de 16 pages présentant un programme de 14 conférences sur l'autoédition durant 2 jours (parmi les thèmes: astuces d'autopublication; marketing pour les auteurs indépendants; présentation de start-ups; success stories; vente des droits de traduction pour les auteurs indépendants).
Ceci pour la langue anglaise uniquement... En Allemand, l'autoédition bénéficiait d'un programme de conférences et de rencontres pendant toute la durée du salon.
Mon sentiment en deux mots: vitalité et professionnalisation. On constate une belle évolution du secteur, qui se structure, multiplie les services et cherche à égaler l'édition traditionnelle sur tous les plans (design des livres, fabrication, marketing, etc.). Professionnalisation des auteurs indépendants, qui ont conscience de l'importance de publier comme les pros s'ils veulent sortir du lot et font preuve d'une surprenante maturité dans les questions qu'ils posent aux intervenants.
Certains préfèrent le papier, d'autres le numérique,
alors il faut proposer les deux
Lors de chaque conférence, tout le monde s'accorde sur un point: il est essentiel de commercialiser ses livres sous plusieurs formats (ebook et papier) et auprès de plusieurs revendeurs. C'est l'assurance de ne pas manquer une vente. Il ne faut pas préjuger du choix des lecteurs, certains préfèrent le papier, d'autres le numérique, alors il faut proposer les deux. Un des avantages des plateformes d'autoédition comme Bookelis est précisément de permettre une commercialisation auprès de multiples revendeurs, au format imprimé ou numérique, à partir d'une interface unique.
Le 9 octobre, les deux fondatrices de Bookcase Agency faisaient la Une du magazine quotidien du salon, qualifiées d'"initiatrices de tendances". De quoi s'agit-il? de la première agence littéraire spécialisée dans l'autoédition. Elle repère des auteurs indépendants lors de conférences, de salons ou encore sur le web, et leur propose de les représenter auprès des éditeurs pour vendre les droits d'édition et de traduction. Lancée en juillet 2013, l'agence brésilienne a déjà vendu les droits d'une trentaine de titres. Leur plus gros succès à ce jour: le livre A pound of flesh de l'anglaise Sophie Jackson, vendu à un éditeur brésilien pour un montant "à 6 chiffres".
A retenir également, l'évolution de stratégie d'Ingram (le plus grand distributeur de livres américain). A travers son programme Ingram Spark, il propose désormais des solutions complètes d'autoédition aux auteurs anglophones, en numérique et papier. Il se positionne donc pleinement sur ce marché et devient un concurrent direct des plateformes d'autoédition américaines.
Au final, un salon très stimulant et moderne, qui accompagne le développement rapide de l'autoédition dans le monde en accordant aux auteurs indépendants la place qu'ils méritent.
Jean-Yves Normant
Fondateur de Bookelis
Retrouvez cette tribune sur le Huffington Post.