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Une critique récurrente dans les fictions repose sur le manque de personnages féminins et leur absence d’envergure. C’est pour tenter de pallier à cela que le Test de Bechdel a été créé. Pour réussir ce test, votre roman doit incorporer :
Si ce test peut sembler absurde au premier abord, il témoigne néanmoins d’un problème persistant dans les récits de fiction. Trop souvent, les personnages féminins n’ont que pour unique fonction d’être subordonnées au héros : elles sont un intérêt amoureux, une motivation, elles s'effacent à ses côtés.
Si votre souhait est de créer une héroïne forte, commencez par lui donner une personnalité à part entière. Faites-lui faire ses propres choix, ses propres erreurs, ne vous sentez pas obligé de l’intégrer dans une relation amoureuse si cela vous semble superflu. En résumé, faites qu’on se souvienne d’elle pour ce qu’elle est, pas pour qui elle accompagne.
Généralement, on retrouve deux représentations aux antipodes l’une de l’autre lorsqu’il s’agit de décrire les physiques des héroïnes badass :
Ces deux profils ont bien sûr le droit d’exister, mais évitez le manichéisme consistant à ne décrire que des Lara Croft ou des personnages semblables à Demi Moore dans À armes égales. Il existe un immense entre-deux entre ces représentations extrêmes et c’est dans cet entre-deux là que vous aurez le plus de chances de viser juste et d’écrire un personnage réaliste.
N’oubliez pas que votre héroïne est avant tout un être humain, tout en nuances, avec ses forces et ses faiblesses.
Jessica Jones, héroïne Marvel, en est un très bon exemple. Bien qu’elle soit dotée d’une excellente répartie et capable de vaincre à elle-seule une horde d’individus malveillants, nous nous rendons compte que ses faiblesses la rongent. Ce sont ces failles qui, dans un sens, la rendent encore plus forte.
Ne faites pas à votre personnage féminin ce que vous ne feriez pas avec un autre personnage masculin. Votre héroïne n’est pas unidimensionnelle, elle n’est pas seulement “forte”, “autoritaire” ou “badass”. Au contraire, elle peut également être intelligente, rusée, dévouée, malhonnête, excentrique, fêtarde, rancunière, spontanée, vantarde… Bref, la liste est longue ! Le fait que votre héroïne soit “forte” doit être considéré comme un trait parmi d’autres.
N’ayez pas peur non plus de lui attribuer des caractéristiques considérées comme féminines (d’ailleurs souvent perçues de manière négative) telles que la tendresse, la coquetterie ou encore la superficialité. Pour être forte, votre héroïne n’a pas à avoir uniquement des caractéristiques considérées comme masculines.
Écrire un très bon personnage féminin, fort qui plus est, ne vous autorise pas pour autant à négliger vos autres personnages. Il arrive bien trop souvent que les auteur-e-s n’écrivent qu’une seule protagoniste d’envergure, voire que l’héroïne soit la seule représentante de la gente féminine.
Multipliez les personnages féminins et donnez leur à chacun des caractéristiques propres ! Créez des soeurs, des rivales, des complices, des mentors, des acolytes, des supérieures hiérarchiques… Bref, n’imposez aucune limite à votre imagination et faites interagir tous ces personnages entre eux (on en revient au fameux Test de Bechdel !).