Dans le paysage de l’édition indépendante, certains ouvrages se distinguent par leur sincérité brute et la puissance de leur message. Iris, écrit et illustré par Camille DEMARET, est de ceux-là.

Inspiré par sa propre fille, porteuse d’un syndrome rare, ce livre aborde la question du handicap avec délicatesse, poésie et vérité. À travers un univers empreint de magie et de tendresse, l’autrice nous invite à changer de regard, à questionner nos représentations et à faire de la différence une richesse.

Rencontre avec une plume aussi pudique que percutante.

Parlez-nous de votre ouvrage Iris ? Son histoire, son message, son univers.

L’histoire de ce livre, c’est celle d’Iris, ma fille. Iris est atteinte d’un syndrome rare et l’annonce du diagnostic a été pour moi un séisme et l’entrée dans un monde parallèle, celui du handicap.

J’ai cherché des livres qui évoquent le sujet, mais ils étaient toujours trop métaphoriques, ou en tous cas trop éloignés de ce que nous vivons au quotidien.

J’ai d’abord écrit un blog, mais il me tenait à cœur de créer un livre qui puisse être lu par les parents à leurs enfants pour lancer une réflexion, poser un regard différent sur le handicap chez l’enfant. Pour qu’Iris et tous les autres soient visibles.

Le message est qu’un enfant en situation de handicap est avant tout un enfant, que le handicap ne doit pas être un tabou ni être invisibilisé.

L’univers du livre est celui d’Iris : un univers magique, imaginaire, poétique que j’ai essayé d’illustrer au mieux.

Parlez-nous de votre parcours ? Comment l’écriture est entrée dans votre vie ?

Quand j’étais petite, j’écrivais des poèmes pour ma famille. Ma grand-mère les a d’ailleurs gardés précieusement. J’avais deux rêves : être institutrice et écrivaine.

Je suis aujourd’hui professeure de français langue étrangère de formation, avec un master de littérature comparée.

L’écriture est entrée très tôt dans ma vie et ne m’a jamais quittée. C’est pour moi le meilleur vecteur d’émotions. Il y a de la magie dans la construction d’une phrase, de la musique dans les allitérations, et les mots sont les meilleures armes dont nous disposons.

Je n’ai cependant jamais osé écrire pour un public avant Iris. Son arrivée fracassante dans ma vie a été le déclencheur d’une aventure extraordinaire qui m’a libérée de la peur de me lancer.

Pourquoi avez-vous choisi l’autoédition pour publier ce livre ?

L’autoédition m’a attirée car je voulais que ce livre soit exactement à l’image que je m’en faisais, et qu’il m’appartienne pleinement. Cette histoire est celle d’Iris, et je n’avais pas envie que le livre ne lui ressemble pas.

Écrire et illustrer un livre demande beaucoup de travail, je n’avais pas non plus le temps ni l’espace mental suffisant pour démarcher des maisons d’édition et attendre un éventuel retour.

L’autoédition est selon moi le meilleur chemin pour diffuser ce livre comme je le veux, sans contraintes, et j’ai été aidée pour cela par Anne Guervel, qui a fait un superbe travail de mise en page.

Comment faites-vous la promotion de votre ouvrage ?

Je n’ai pas vraiment de plan de communication, je l’avoue. C’est sans doute la partie la plus difficile pour moi : la promotion. Je dois sortir un peu de ma zone de confort. Je communique sur Instagram et Facebook, ce qui m’a déjà permis d’atteindre presque 100 ventes (en 15 jours).

Je compte aussi sur le bouche-à-oreille, car c’est à mon sens la plus belle manière qu’ont les livres de voyager.

Quels conseils donneriez-vous à d’autres auteurs qui envisagent l’autoédition ?

Je pense que le meilleur conseil serait : Lancez-vous ! N’ayez pas peur d’échouer, vous trouverez toujours quelqu’un pour vous guider, sur Bookelis ou dans votre entourage. Et faites-vous confiance.

Avez-vous d’autres projets littéraires en préparation ?

Je n’ai pas d’autre projet pour le moment, je vais d’abord me remettre de toute cette aventure ! Cela dit, publier ce premier livre m’a prouvé que tout était possible, donc pourquoi pas laisser germer une nouvelle idée… À suivre…

Avec Iris, l’autrice signe un livre profondément personnel et universel à la fois, qui résonne bien au-delà de son histoire intime. Ce récit, entre témoignage et conte illustré, devient un outil de dialogue, de sensibilisation et d’espoir. Un pari audacieux relevé grâce à l’autoédition, qui lui a permis de garder le cap sur sa vision initiale.

Et si cette première aventure littéraire n’est que le début, nul doute que d’autres histoires trouveront, elles aussi, leur chemin vers le cœur des lecteurs.

Pour découvrir le livre, vous pouvez le commander ici :