Comprendre le fonctionnement des paiements et des droits en autoédition

De nombreux auteurs nous interrogent sur l’absence de “relevé fiscal”, “bulletin de droits” ou “attestation de royalties”. C’est légitime : quand on perçoit des revenus, on souhaite savoir comment les déclarer.

Mais en autoédition via Bookelis, le fonctionnement est différent de celui d’un contrat d’édition traditionnel. Voici pourquoi vous ne recevez aucun document officiel de notre part… et pourquoi ce n’est pas une anomalie.

Pas de contrat d’édition = pas de bulletin de droits

Bookelis n’est pas une maison d’édition, mais une plateforme d’autoédition.

Cela signifie que :

  • vous publiez votre livre en votre nom propre,
  • vous conservez 100 % de vos droits d’auteur,
  • vous êtes responsable de vos revenus

Par conséquent, il n’y a pas de contrat d’édition ni de cession de droits, et donc pas d’obligation pour Bookelis de vous fournir une attestation ou un “relevé fiscal”.

Ce que vous percevez : des redevances, pas un salaire

Les montants versés par Bookelis correspondent à ce que l’on appelle :

  • des “redevances” ou “royalties”, selon les usages,
  • ou plus juridiquement, un “louage d’ouvrage”.

C’est une forme de rémunération liée à la vente de votre propre livre, mais vous n’êtes pas salarié, ni même auteur sous contrat. Vous êtes l’éditeur de votre propre ouvrage, et vous encaissez des revenus en tant que tel.

Comment déclarer vos revenus d’auteur autoédité ?

Selon que vous soyez particulier ou professionnel, la déclaration varie.

Les revenus générés par vos ventes de livres (qu’il s’agisse de livres papier ou d’ebooks) sont des revenus d’auteur. En autoédition, vous n’avez pas de contrat d’éditeur, mais cela ne vous dispense pas de les déclarer à l’administration fiscale.

Il existe plusieurs cas de figure selon votre statut.

1. Vous êtes particulier (non inscrit comme auteur professionnel)

Si vous publiez en autoédition sans statut professionnel, les revenus issus de vos ventes doivent être déclarés comme bénéfices non commerciaux (BNC).

Ce régime s’applique même si vous gagnez peu ou que l’activité est ponctuelle.

Concrètement :

  • Sur votre déclaration d’impôt (formulaire 2042-C PRO), vous indiquez vos revenus dans la rubrique « Revenus non professionnels – BNC ».
  • Si vos recettes sont inférieures à 77 700 € / an (plafond 2025), vous êtes en micro-BNC, et vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 34 % (avec un minimum de 305 €).
  • Il n’y a pas besoin de tenir de comptabilité complexe, mais conservez bien vos relevés de ventes, qui font foi. Nous vous les fournissons à la demande.

2. Vous êtes micro-entrepreneur

Vous avez créé une micro-entreprise (auto-entrepreneur) pour votre activité d’auteur ? Dans ce cas, vous déclarez vos revenus :

  • soit via le régime des BNC, si vous êtes affilié en tant qu’auteur indépendant,
  • soit via le régime classique de la micro-entreprise (sur le portail autoentrepreneur.urssaf.fr) si vous avez opté pour ce cadre.

Attention : certains auteurs déclarent par erreur en « vente de marchandises », alors qu’ils doivent déclarer en prestation de service / BNC.
Vous pouvez aussi adhérer à l’Urssaf artistes-auteurs pour cotiser en tant que créateur d’œuvres originales.

3. Vous êtes affilié à l’Urssaf Artistes-Auteurs

C’est le cas si vous exercez une activité régulière de création littéraire et que vous êtes affilié à ce régime. Vous déclarez vos revenus :

Dans ce cas, vous pouvez aussi opter pour :

  • le régime spécial des auteurs (précompte, versements trimestriels),
  • ou la déclaration en BNC réel, si vos revenus sont plus importants et nécessitent une comptabilité détaillée.

Et la TVA ?

La majorité des auteurs en micro-BNC ou en tant qu’artistes-auteurs sont en franchise en base de TVA.

Mais si vous dépassez certains seuils ou si vous êtes en activité mixte (ventes + prestations), la TVA peut s’appliquer. Un comptable pourra vous conseiller selon votre situation.

En résumé

  • Vous êtes autoédité, donc sans contrat : vous gérez vous-même vos revenus
  • Les redevances versées ne donnent lieu à aucune attestation officielle
  • Bookelis fournit un relevé des ventes mais ne se substitue pas à un employeur
  • En cas de besoin administratif, c’est à vous d’émettre une facture ou de déclarer les revenus

Comprendre les aspects légaux de l’auto-édition