LES PETITES HISTOIRES DE DOSSO

Cet Ouvrage numérique renferme des faits et histoires réels ainsi que des contes merveilleuses d'Afrique . ainsi , à l'école ou à la maison, pour s'endormir ou dans la journée, les petits et les plus grands vont s'émerveiller de ce recueil des histoires réelles , contes et légendes populaires. pour vous donnez un avant gout de ce qui renferme ce livre numérique , veuillez lire cette petite partie de mon histoire..." LE CARÊME DU JEUNE ÉLÈVE / Petites histoires de DossoLe Lycée de Séguéla m'a marqué tout comme il a marqué mes camarades d'école tels que Ovo Beatrice Asséké, Agenor Klahon Mahe, Charles Nathan Lohouli, Inza Dosso et même Katoucha Meit, celle que je défendais toujours (lol).J'étais en classe de troisième et j'étais si jeune. Nous étions en plein mois de Ramadan, mois de dévotion spirituelle avec ces exigences : interdiction de manger du lever au coucher du soleil, savoir retenir sa langue, interdiction de trop apprécier ces belles jeunes lycéennes à la démarche hallucinante et aux jupettes provocatrices. Dans tous les cas, j'avais pas de problèmes avec cette dernière exigence, innocent et inoffensif que j'étais à l'époque.C'était mercredi et nous avions notre cours d'Education Physique et Sportive (EPS) à 10 heures suivi d'un devoir de mathématiques à 15 heures. Rappelez-vous que nous étions en plein mois de jeûne et comme tout bon musulman, je devais accomplir ce pilier tel que me le recommande ma religion. Je n'avais d'ailleurs pas le choix. Mon tuteur, ce grand homme pieux, ne nous laissait aucune autre option que de jeûner. Il ne pouvait tolérer, malgré notre jeune âge que nous ratâmes un seul jour de ce mois pieux. Mais ce jour-là, notre professeur nous avait fait tellement travailler physiquement que j'avais l'impression d'avoir perdu toute l'eau de mon corps. Sur le chemin du retour à midi, je peinais à marcher, tétanisé que jetais par la faim et la soif. Le soleil avec ses rayons impitoyables, finissait par évaporer le peu d'énergie qui me restait. J'avais le vertige. Je devais arpenter quelques ruelles, prendre des détours pour retrouver la maison. Presque groggy, l'odeur du Garba (semoule de manioc) et du poisson thon grillé attira mon attention au niveau de la bâche bleue. Tous les anciens du Lycée de Séguéla savent ce qu'était cet espace gastronomique. Mais diantre, pourquoi étais-je passé par là ? Plus j'inhalais cette odeur appétissante, plus mon estomac criait famine et pire, une véritable révolution se passait dans mon abdomen. J'avais dans la poche de ma tenue kaki un billet de 500 FCFA. Toutes les conditions étaient réunies pour que je violasse la prescription du jeûne. J'activai une dernière batterie de résistance mais la tentation était trop forte. Une œillade à gauche puis une autre à droite et me voilà sous la bâche bleue. "Garba 100 Frs, Poissons 100 Frs, eau glacée 50 Frs", dis-je au vendeur. Et me voilà servi. En vérité, c'est ce jour-là que j'appréciai à sa juste valeur l'œuvre utile du créateur du réfrigérateur. L'eau glacée que je buvais me procurait un soulagement inimaginable. Une fois mon plat terminé, je continuai ma route. Je pouvais aborder mon devoir de mathématiques dans les conditions meilleures de température et de pression. Mais j'avais honte de moi. " Pardonnes moi Seigneur, je n'ai pas pu résister. Pardonnes moi Allah", marmonnai-je. J'étais si jeune à l'époque.... merci d'acheter