trois mères pour un seul homme

1945. Dans la France qui tente de se relever des années de guerre et d’occupation, un drame intime est en train de se jouer. La vie d’une jeune femme se retrouve bouleversée par la chose la plus naturelle qui soit, du moins en apparence : une brève idylle et, surtout, le fruit de cette union illégitime qu’elle porte en elle. Car, aux yeux de son entourage, elle a commis une faute et elle devra en payer les conséquences. Entre un village breton et une petite ville du Nord vont alors se nouer et se dénouer des liens, s’entremêler les fils de quelques destins parfois contrariés. Plus d’un demi-siècle plus tard, le narrateur se souvient. Il retrace le parcours qui a été le sien, celui d’un enfant de couleur, tour à tour abandonné, recueilli puis adopté. Un proverbe dit : « Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient ». Serge, le « petit flamand noir » a trouvé une façon bien à lui de répondre à cette problématique. Si une part de son histoire familiale reste traversée de mystères, de secrets et de non-dits, il n’en gardera guère d’amertume et préférera s’avérer doué pour le bonheur. Aussi, ce récit se veut avant tout représenter un humble hommage à la mémoire de trois figures tutélaires de son existence, toutes ses « mères », chacune à divers titres et à leur manière. On trouvera dans ces pages l’évocation des êtres et des lieux, des rendez-vous manqués et des retrouvailles, des peines et des joies, des doutes et des certitudes qui ont fait la vie d’un homme.